Considéré comme un virtuose du piano, Wilfred Trevor Woodley, alias Woods, quitte Trinidad and Tobago dans les années 50 pour rejoindre l’Europe où il aurait notamment joué sur des bases militaires en Allemagne.
Le succès de Woods Trinidad Legend, lancé en 2012, est révélateur d’un jazz caribéen en plein essor. Cousin des productions cubaines du genre (Omar Sosa, Roberto Fonseca…), dans les lignées martiniquaises ou guadeloupéennes créatives (Mario Canonge, Jacques Schwarz-Bart…), ce projet musical inédit valorise le patrimoine de Trinidad and Tobago via une relecture unique de l’œuvre de Wilfred Trevor Woodley.
Composé du guitariste Yogev Ben Yosef, du bassiste Norluc Lovius, percussionniste Calvin Yug, le clarinettiste Benjamin Fryde et le pianiste américain Emanuel Zebadiiah Smith, ce quintet sublime le berceau du calypso grâce à une salve d’accords sophistiqués. Des titres accrocheurs comme « Lone Pilgrim » ou « Pay The Devil » rivalisent d’audace et alterne avec des plages plus rêveuses comme « Stickman » ou « Laying Down ».
Étape cruciale, Woods Trinidad Legend prolonge, depuis peu, l’expérience en studio avec l’enregistrement d’un premier album autoproduit sur lequel est invité Jason Baptiste, pointure musicale de Trinidad et joueur de steel drum. Longtemps concentré sur les scènes américaines et européennes, le jazz impose ici un creuset culturel cohérent, où les réminiscences orientales imprègnent les accords chamarrés propres à la culture créole.
–
18h30 : ouverture des portes 20h : début du concert